arguments sur la participation des jeunes
à la vie politique
Q&A on Younger Policy
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POLITIQUE EN FAVEUR DE LA JEUNESSE
&
LA PARTICIPATION DES JEUNES
Introduction pour : le Conseil de Coopération Culturelle (du Conseil de l’Europe),
le Project 10 : Dynamique Culturelle dans le Développement Régional.
contribution: Conseil de la politique de la jeunesse de Noord-Holland
Bergen, Hollande Septentrionale. 27 – 30
janvier 1987
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- Avant – propos
La Hollande septentrionale à ses intentions pour la jeunesse.
- Le Conseil pour la politique en faveur de la
jeunesse
- La Politique :
3.1 la Commune
3.2 la Province,
3.3 l’Etat,
- Deux Projets :
4.1 La politique en faveur de la jeunesse
4.2 La politique artistique & la jeunesse
1. Avant-propos
La Hollande septentrionale à ses intentions pour la jeunesse.
Dans le plan quadriennal ‘Action socio–culturelle & Emancipation’
(dont on a esquissé les grandes lignes dans les chapitres concernés),
la province a fait connaître ses intentions sur la politique concernant :
la pratique amateur des arts, la formation artistique, les sports,
l’animation socio-éducative, la formation et le développement socio-culturel, l’émancipation,
les activités en faveur de la jeunesse et l’encadrement de jeunes.
Tous ses secteurs de l’action socio–culturelle, souvent difficiles à distinguer
les uns des autres, pas tant du point de vue de l’organisation que du point de
vue du contenu, sont pratiqués au niveau local.
La responsabilité provinciale s’exprime principalement dans le fait qu’elle
entretient une structure provinciale de soutien à laquelle peuvent faire appel
les employés, les conseils d’administration et les bénévoles du secteur exécutif.
C’est dans le cadre de cette politique d’action socio–culturelle que la province
a fait le premier pas dans la formulation d’une nouvelle politique en faveur de
la jeunesse.
En effet, dans le plan quadriennal, la province a établi pour la première fois
une distinction entre activités sociales pour la jeunesse et politique en faveur
de la jeunesse.
Les activités sociales consistent surtout à ‘’emménager et entretenir des
structures pour la jeunesse’’ ; la politique en faveur de la jeunesse englobe un
plus grand secteur et a comme base une conception socio–politique en la
condition des jeunes dans la société.
La Province décrit la politique en faveur de la jeunesse de la façon suivante:
‘’L’administration provinciale regarde la politique en faveur de la jeunesse
comme la somme des mesures et activités visant à procurer aux jeunes les moyens
nécessaires à leur épanouissement et à leur participation dans le développement
et la rénovation de la société ‘’.
‘’La province stimule, en partie dans un cadre déterminé par les problèmes
aigus du chômage et du logement des jeunes, la participation des jeunes à la vie
sociale et l’implication des jeunes dans l’élaboration des jeunes à une
politique les concernant.
La province favorise la coordination entre les pouvoirs publics et les
organismes s’occupant de la politique et des équipements pour les jeunes.‘’
‘’ Dans ce contexte, il ne faut pas oublier à aucun moment, que la jeunesse est
un groupe très varié, que les crédits ne sont pas inépuisables et surtout que
les compétences et les responsabilités de la province ne dépassant pas ses
frontières’’.
Bref : une intention précise de la part de l’administration provinciale de
transformer la politique des équipements et une politique concentrée sur la
jeunesse sans perdre de vue que la province a des moyens et des compétences
limitées.
Afin de donner forme à cette politique et de créer un point de contact entre
gouvernement et initiative sociale, la province a accepté l’installation du
Conseil pour la politique en faveur de la jeunesse.
Ce conseil, tout d’abord plate-forme des organismes pour les activités sociales
en faveur de la jeunesse et l’encadrement de jeunes, a depuis 1983 comme mission:
’’Le développement des activités à la suite de recherches, d’études et de
concertations, visant à améliorer la situation de la jeunesse en Hollande
septentrionale en ce qui concerne son épanouissement, son émancipation et sa
participation à la vie sociale, politique, socio-économique et culturelle’’.
2. Le Conseil pour la politique en faveur de la jeunesse.
Le Conseil se compose de 30 personnes spécialisées dans les problèmes des jeunes
et qui, à partir de l’argument de solidarité, veulent s’efforcer d’améliorer la
condition des jeunes.
Néanmoins, il ne s’agit pas tant de "transférer le patrimoine des aïeux" ni d’offrir
une protection attentionnée ou d’assujettir la jeunesse, mais la stimuler et de
l’inviter à une participation créative, critique et constructive.
Plus que les jeunes eux-mêmes, ce sont surtout les pouvoirs et les institutions
qui sont les objets de la préoccupation de Conseil, étant donnés que ceux-là
doivent encore souvent modifier aussi bien leurs intentions que leurs procédures
politiques.
Le Conseil s’est divisé en sections, à savoir :
la politique en faveur de la jeunesse, l’enseignement, l’assistance sociale, l’emploi,
l’environnement, le logement, les groupes ethnique, les activités sociales en l’encadrement
des jeunes.
Pour l’exécution de son programme, le Conseil a un bureau à son service où
travaillent en ce moment 8 employés.
Parallèlement au soutien des 7 sections susnommées, le bureau fait de la
recherche, la coordonne et élabore des expériences en faveur de la politique
pour la jeunesse.
Ensuite, le Conseil participe à un projet expérimental pour les jeunes arrivants
sur le marché du travail et à une recherche sur la sensibilisation et la
participation artistique.
Pendant les premières années de sa nouvelle existence, le Conseil s’est surtout
préoccupé d’expliciter la situation de la jeunesse dans les domaines
susmentionnés et de développer l’infrastructure des équipements.
De ce fait parurent des études et points de vue dans le domaine du chômage,
de l’enseignement et des groupes ethniques,
des avis sur la politique provinciale à l’égard de l’assistance des jeunes,
de la politique participative, du logement, du bien-être général et de l’aménagement
de territoire, de l’encadrement politique des jeunes et des fonds pour les
équipements des jeunes furent créés de même que des bourses pour leurs études.
Il y eut aussi des stages pour écoliers (sur la participation, le journal de l’école
et la discrimination) et les fonctionnaires municipaux ( sur la réorganisation
de l’action pour le bien-être, la politique en faveur de la jeunesse, les
logements des jeunes, la participation) et pour les organismes du bien-être (un
nouveau projet d’amélioration des relations entre Néerlandais et étrangers, une
journée thématique sur les jeunes marginaux.
Pour ces dernières activités, on invite quelquefois d’autres organisations.
Parallèlement à sa fonction de soutien, le Conseil a aussi une fonction dans le
changement de la politique concernant principalement les pouvoirs communaux et
provinciaux et dans le soutien des groupes et des initiatives insuffisamment
équipées ou négligées par les formes de soutien existantes n’ayant pas de place
dans le planning politique des pouvoirs.
De plus en plus le Conseil réussit à intégrer des jeunes dans ces développements.
(Bien que dépendant des crédits du pouvoir provincial et de la coopération des
institutions, le Conseil est un organisme autonome, ce qui lui permet de
défendre librement les intérêts des jeunes).
Dans ce qui suit, nous décrirons deux projets :
‘’ la Politique en faveur de la
jeunesse’’ et
‘’La Politique en faveur de la jeunesse et des arts.’’
Mais, tout d’abord, faisons un pas en arrière, pour esquisser les débuts de
cette politique en faveur de la jeunesse et pour mettre en relation les
évolutions provinciales dans ce domaine avec celles de l’Etat et des communes.
3.
La Politique en faveur de la jeunesse aux Pays Bas
3.1. la Commune.
3.2. la Province,
3.3. l'Etat,
La politique aux Pays-Bas s’opère sur trois niveaux. Si l’on veut examiner à
quel stade se trouve la politique en faveur de la jeunesse sur ces trois niveaux,
on constatera que plus le niveau s’éloigne de l’univers des jeunes, plus on
écrit à ce sujet et plus de mesures politique et des dispositions ont été pris.
Pour éviter tout malentendu, il faut signaler que, dans ce cadre, la politique
en faveur de la jeunesse et plus que la somme des mesures, concernant les jeunes,
prises par l’Etat en réaction contre les évolutions sociales (interdiction du
travail des enfants, instauration de la scolarité obligatoire).
Il s’agit d’une politique comprenant tous les secteurs touchant à la condition
et à la réalité des jeunes, politiques qui les impliquent dans les
développements en question.
3.1.
La Commune.
Les communes n’ont qu’incidentelle un rapport sur la politique en faveur de la
jeunesse, qui le plus souvent se limite à faire l’inventaire des équipements et
des initiatives! L’association des communes néerlandaises n’a pas encore
accordé d’attention à la politique en faveur de la jeunesse.
3.2.
La Province.
En 1984 les provinces réunies ont publié un rapport sur la politique en faveur
de la jeunesse. Bien que ce rapport soit aussi un inventaire des compétences,
des équipements et des mesures, il est considéré par les provinces comme un
point de départ pour un développement ultérieur de la politique en faveur de la
jeunesse.
Plusieurs provinces ont en outre un organe consultatif spécifique.
La Province de la Hollande Septentrionale, comme il a été dit plus haut, s’est
déjà prononcée à ce sujet. Elle a aussi demandé au Conseil pour la politique en
faveur de la jeunesse des avis plus précis que le Conseil espère donner au
printemps 1987.
3.3.
L’Etat
En 1966, le rapport sur les activités sociales des jeunes émettait des
suggestions timorées sur la politique en faveur de la jeunesse (le rapport COWER).
En 1969 un rapport paraissait sur la politique de la jeunesse qui donnait la
préférence à une politique en faveur de la jeunesse dans le sens strict du mot
en raison de critères de praticabilité.
La politique en faveur d la jeunesse dans le sens large du mot n’était pas
méconnue mais considérée comme irréalisable. Le temps n’était vraisemblablement
pas mûr pour cela.
Il a fallu attendre 1980 avant que l’Etat établisse un rapport ‘’cadre sur la
politique en faveur de la jeunesse‘’ et qu’il nomme un ‘’Ministre coordinateur’’.
Le conseil consultatif pour la ‘’formation de la jeunesse’’ fut transformée et
un ‘’Conseil national pour la politique en faveur de la jeunesse’’ et eut une
base légale.
Ceci obligeait entre autres tous les départements à soumettre leurs intentions
ayant trait à la politique en faveur de la jeunesse au Conseil en question pour
avis et commentaire.
On forma une Commission d’experts interdépartementale pour la politique en
faveur de la jeunesse. En 1984 il parut un rapport de même nom.
En 1985, fut créée une Commission de coordination interdépartementale chargée de
recherches sur la jeunesse et à l’intérieur même le ministre de Bien-être, de la
Santé et de la Culture (le département du Ministre coordinateur) il y a depuis
1986 une Direction de la politique en faveur de la jeunesse qui en centralise e
coordonne l’administration politique.
Parallèlement, l’Etat projette à un stade avancé du développement de centraliser
les équipements pour la jeunesse au niveau national dans un Institut pour la
jeunesse.
Si l’on recherche où se trouvaient les ‘’racines’’ de la politique en faveur de
la jeunesse au début de ce siècle, abstraction faite des mesures prises par l’Etat,
on se retrouve rapidement dans le secteur nommé actuellement ‘’action
socio-culturelle.’’
Cette action s’ebolera à partir d’organisations professionnelles ou de classes
où se manifestaient des organisations syndicales taillées sues un patron
idéologique (religieux ou social).
A l’origine, l’action socio-culturelle se caractérisait par son caractère fermé
(le groupe-cible était membre de la même église, du même parti ou appartenait au
même milieu) et par une structure normative (proposition de loisirs utiles ou
accueil basé sur (ou à l’intérieur du cadre protecteur d’une certaine
idéologie).
En fait, on pourrait dire que ce genre d’organisation était intéressé.
Autour des années 60, la désagrégation de la cellule familiale se fait sentir de
l’intérieur, mais surtout de l’extérieur.
Les jeunes vont plus longtemps à l’école, deviennent plus conscients, disposent
de plus d’argent et de plus de moyens, deviennent mobiles.
Les tendances à la participation et à la démocratisation touchent aussi l’action
socio-culturelle.
Du côté de celle-ci, des groupements d’intérêts privés commencent à s’organiser,
utilisant entre autres les moyens attribués par l'État.
A son tour, ce développement a un rôle stimulant pour l’action socio-culturelle
qui adapte son programme aux besoins du groupe qu’elle vise. De plus en plus, le
client devient ‘’roi’’ et les idéologies originelles disparaissant ou s’assouplissent.
Avant 1945, l’action socio-culturelle qui comprenait les activités sociales en
faveur de la jeunesse, était pratiquement dans les mains d’initiatives privées.
Le Ministre de l’Enseignement, quant à lui, accordait quelques attention à la
‘’Formation libre de la jeunesse‘’ (visant les jeunes de 13 à ans), et ce qui
concernait les activités extra-scolaires.
Apres 1945, le gouvernement prit une initiative dans la concertation avec les
organismes existants pour l’education du peuple, le mouvement de la jeunesse, l’aide
sociale à la jeunesse et se donne pour ‘’ tâche nationale et culturelle’’ de
trouver un abri pédagogique pour les nombreux groupes qui étaient encore
entièrement exclus des organisations de jeunes.
Par-là, on ne pensait pas à étendre les responsabilités de l'Enseignement, comme
en témoigne un texte de Ministre de 1945 :
»Tout de suite après la cellule familiale vient celle de la formation libre de
la jeunesse. Car, bien que l’école soit indispensable à l’education, l’éducation
la plus efficace après celle des parents est celle que se donne la jeunesse à
elle-même….. il s’avère à présent que le développement de mouvement des jeunes
est souvent handicapé par l’école qui accapara trop les jeunes. Cela cause un
double préjudice…. »
On ne plaint pas sans raison de la dépravation de la plupart des jeunes. Mais il
ne faut pas oublier que des milliers des filles et des garçons frappent en vain
aux portes des organisations des jeunes, car il n’y a pas de place pour eux.
C'est pourquoi l'élargissement des activités concernant les jeunes est une des
grandes priorités sociales.’’ A cela le Ministre de l’Enseignement ajout un
week-end sans devoirs. Derrière cette attitude apparemment très engagée se
cachait une grande inquiétude à l’égard de la « dépravation » de la génération
endommagée par la guerre, nommée plus tard «la jeunesse du bitume ».
Les activités sociales en faveur de la jeunesse aussi s’appelèrent-elles jusqu’en
1955
« L’aide sociale à la jeunesse ».
Parallèlement au Ministère de l’Enseignement il existait aussi à l’époque un
Département d’assistance sociale où commencèrent à naître quelques aspects de l’action
pour la jeunesse, cela grâce aux subventions de l’ «animation locale ».
Le Département d’assistance sociale fut supprimé en 1965, date à laquelle on
réunit ses tâches à quelques tâches du Ministère de l’Enseignement et l’ensemble
fut délégué à un Ministre de la Culture, des Loisirs et l’Assistance sociale qui
devait mettre au premier plan la « pensée du bien-être ».
Les activités sociales en faveur de la jeunesse reçurent plus de crédits et le
phénomène ‘’centre-ouvert de jeunes’’ fit son apparition.
Ensuite, on se mit à réfléchir sérieusement sur le concept de « bien-être ». Les
activités sociales susnommées permirent à la fin des années soixante de faire
les premiers pas dans la politique en faveur de la jeunesse, telle qu’elle est
décrite ci-dessus. Le phénomène centre ouvert de jeunes, après la parution du
« rapport des points noirs » fut de plus en plus étouffé par les rouages de la
technocratie de bien – être et en ressortit dans un piteux état lorsqu’on arrêta
et démantela la machine par suite de restrictions budgétaires.
Entre-temps il était né tout de même un "Ministère du Bien-être, de la Santé
publique et de la Culture".
Comme voudrait le prouver cet aperçu, le développement de la politique en faveur
de la jeunesse dans le cadre de celui de la politique du bien-être a affronté
encore les problèmes causés par la compartimentation de la politique
gouvernementale, ce qui fait que la politique en faveur de la jeunesse a encore
un caractère socio-culturel et socio-agogique.
Le Ministre coordinateur est encore au début de son « exploration à travers les
départements » et de Député de Hollande septentrionale a également fait savoir
que la structure même de Conseil provincial ne favorise pas le développement de
la politique en faveur de la jeunesse.
A côté de ces problèmes dus à la particularité de chaque pouvoir en soi, il y a
aussi ceux causés par le manque de cohérence verticale. La décentralisation des
compétences et responsabilités politiques est trop peu conséquente et ne va pas
toujours de pair avec un disponibilité suffisante de ressources et d’instruments.
4.
Deux Projets
4.1.
La politique en faveur de la jeunesse.
Cette politique est plus qu’un aménagement de structures de l’enseignement, des
loisirs, du travail ou de l’assistance sociale. C’est aussi une conception
socio-politique sur la jeunesse et les jeunes, une politique qui prend pour
point de départ la condition des jeunes dans la société, leur contribution
personnelle à l’élaboration de cette politique et une attention structurelle à
l’intérieur de tous les secteurs de cette même politique.
Ce doit être, selon le Conseil, une politique cohérente non seulement dans le
sens d’interdépendante mais surtout dans celui d’intégrée dans tous les secteurs,
consistante et coordonnée de l’intérieur en consistante de l’extérieur, ce qui
veut dire que les mesures doivent s’adapter aux souhaits et besoins des jeunes
et être élaborées à partir des mènent concepts.
Etant donné que la politique en faveur de la jeunesse en est encore aux Pays-Bas
quasiment au stade théorique, le Conseil a élaboré un projet à titre
expérimental dans la région de Frise occidentale, une région comprenant 13
communes dont une de 50.000 habitants et un total de 187.000 habitants. Le
premier pas prévu est de faire une enquête sur les équipements pour la jeunesse
et les développements de la politique municipale. Le second pas serait de faire
quelques expériences partielles à partir des convictions acquises au cours de la
première enquête qui permettraient des mises en pratique transmissible d’autres
régions de la Hollande septentrionale (troisième pas).
Dans les six premières mois, on a rassemble des données ayant trait à la
composition de la population, aux équipements scolaires, à l’absentéisme
scolaire, aux équipements dans le domaine de l’assistance sociale, du sport et
de l’encadrement de jeunes. De même qu’aux aspects problématiques (on a même
fait l’inventaire du secteur récréatif commercial.)
Ensuite on a examiné les développements dans le domaine de l’emploi et les
alternatives de logement pour les jeunes. Les budgets communaux et les plans sur
la politique à suivre ont servi des points de repère pour analyses dans quelle
mesure les intentions politiques sont mises en pratique.
Les résultats des enquêtes ont fait l’objet de discussions entre les
fonctionnaires municipaux, la direction d’école et les travailleurs sociaux. De
plus, pour avoir une idée plus nette de ce que ressentent les jeunes, on a fait
pour la première fois une série d’interviews ‘’en profondeur’’.
Cette première initiative a procuré quelques ‘’ conclusions temporaires’’
concernant le ‘’comportement expérimenté’’ & et le ‘’comportement à haut risque’’
dans le premier cycle de l’enseignement secondaire’’, le pourcentage
relativement élevé de jeunes chômeurs peu ou non-qualifiés, la portée des
équipements pour l’enseignement, l’assistance sociale et les loisirs et l’accessibilité
de l’administration politique et municipale.
Ces résultats ont servi de base à de nouveaux projets où l’enseignement, l’assistance
sociale, la police, l’encadrement de jeunes, les activités sociales pour la
jeunesse et les communes seront organisées en groupements intersectoriels.
Les groupés de jeunes pourront suivre les projets à l’aide de séances d’information
et d’interviews ou bien les projets prendront la forme de projets de
participation.
L’achèvement de l’ensemble des projets est prévu pour novembre ’87 sous la forme
d’une description substantielle et d’une analyse des expériences vécues.
Le conseil espère ainsi appuyer empiriquement son plaidoyer pour une cohésion de
la politique en faveur de la jeunesse et transmettre les résultats aux autres
régions de la province.
4.2.
La politique artistique et la politique pour la jeunesse
L’intégration de la politique à la politique pour la jeunesse n’a pas
grand-chose à voir avec ce qu’Adorno nomme
"arrogance intellectuelle ou prétention artistique".
C’est que la politique pour la jeunesse prend comme point de départ:
"la vie et les aspirations des jeunes eux-mêmes,
leur condition sociale et la vision qu’ils en ont".
Cela implique que la culture des jeunes doit aussi être prise au sérieux, aussi
bien en ce qui concerne son contenu, sa forme que son effet.
Bien que la culture des jeunes, tout comme la culture des adultes, soit en
grande partie déterminée par la culture de masse, il est question parmi les
jeunes plus que parmi les adultes d’une culture de sub-cultures. Aussi y-a-t-il
plus d’effervescence et d’avidité chez les jeunes que chez les adultes,
prisonniers de réminiscences ou de composantes culturelles figées comme la
langue, la religion, la science, l’éthique ou même l’art. Ces composantes ne
déterminent pas seulement leur réalité sociale mais aussi leur mentalité (qu’il
ne faut pas se risquer de mettre en doute).
Malgré tout, c’est néanmoins la culture dominante qui ouvre la voie à des
mouvements culturels, à des modes qui apparaissant et disparaissant, à des
sub-cultures, à des contre-cultures. On peut en nommer quelques phénomènes :
Le chômage entraîne de nouveaux styles de vie, la crise du logement une nouvelle
sorte d’habitat, l’industrie une société multiculturelle, la technique des
entités individuelles 1a la portée de tous. Bien que chaque nouvelle génération
se croie être à un moment crucial de l’histoire, le Conseil est d’avis qu’il y a
de plus en plus de problèmes pour intégrer la politique en faveur de la jeunesse
dans la politique culturelle/artistique.
Le problème central consiste en ce que Roszak appelle
"le paternalisme de la compétence"
auquel le système socio-économique n’est pas seulement attaché par mille liens
mais qui, aussi, sait tirer les ficelles pour manipuler notre complaisance avec
une subtilité imperceptible
Prendre la défense de la politique en faveur de la jeunesse à partir de la
politique culturelle, comme ci-dessus, implique:
Oser apposer des points d’interrogation aux composantes culturelles
traditionnelles,
oser chercher des rapports historiques et oser rester en mouvement, bref :
savoir-faire face aux confrontations.
C’ est à partir de cette idée que le Conseil prend part à un groupe de travail
provincial que essaie, au moyen du "passeport culturel pour la jeunesse" (CJP en néerlandais), de stimuler la participation et l’appréciation de la
culture. Ce passeport, âge à présent de 25 ans et un genre de carte de réduction
destinée aux jeunes de moins de 25 ans et coûte environ dix florins.
Les jeunes titulaires de ce passeport peuvent obtenir de réduction sur des
concerts, des spectacles ou de pièces de théâtre, sur le prix des abonnements à
des magasins culturels ou journaux d’opinion et une entrée gratuite dans les
musées.
Le groupe de travail "Passeport culturel pour la jeunesse" a constaté après une
enquête sur l’usage du passeport qu’en Hollande septentrionale 13% seulement des
jeunes entre 15 et 25 ans possédait un passeport,, que la moitié des titulaires
habitait à Amsterdam et que la possession d’un passeport ne voulait pas toujours
dire qu‘il était utilisé (surtout en dehors Amsterdam).
Le groupe de travail se demanda alors ce que l’on pourrait faire pour promouvoir
la possession du passeport tout aussi bien que son usage et constitua un
sous-groupe de travail qui devait se pencher là-dessus et émettre des avis sur
les questions. En premier lieu, il s’agissait d’enquête sur un groupe spécifique :
Les écoliers de 15 à 16 ans.
Le Conseil participait également à ce sous-groupe aux côtes d’un sociologue/chercheur,
de professeurs et de fonctionnaires des services éducatif et culturel. Il y a
rempli une fonction directrice et stimulante. Le groupe-cible fut réduit à celui
de "écoliers des collèges techniques provenant des campagnes avec peu d’activités
culturelles."
On choisit comme méthode de travail "l’expérience par la confrontation".
Les réactions écrites des élèves et des professeurs furent analysées lors de
tables rondes et dans la description de l’expérience des "professionnels", c’est
à dire au sous-groupe e travail, aux gens du spectacle (organisateurs/créateurs)
et aux professeurs.
L’expérience consistait à présenter une série d’expressions artistiques, théâtre,
cabaret, ballet, un projet sur "le Travail graphique" suivi d'úne visite de
musée, un projet "Télévision & Film". Les divers projets furent présentés par
les professeurs de l’école et les organisateurs des activités artistiques.
Il faut encore ajouter que chaque activité artistique était prise en charge par
des personnes ayant d’expérience dans l’élaboration de productions scolaires.
L’expérience comprenait 100 élèves de 13 à 17 ans. S’il s’était agi dans cette
expérience de trouver seulement le marché le plus réceptif à un passeport
culturel pour la jeunesse, il aurait fallu choisir des jeunes d’un niveau
scolaire plus élevé, demeurant dans une grande ville avec de multiples activités
culturelles et provenant d’un milieu amateur d’art. Car ce sont ces jeunes qui,
en théorie, n’ont pas besoin que d’un petit coup de coude pour passer
effectivement à la participation artistique (ce qu’il faudrait d’ailleurs
analyser un jour dans la pratique).
Le groupe de travail a choisi un collège technique en premier lieu parce que le
passeport
est un moyen démocratique de promotion de l’art et de la culture et non pas un
instrument élitaire.
Les élèves d’un collège technique ont plus besoin de stimulation que les élèves
des lycées. Tôt ou tard ces derniers mettront vraisemblablement le pied dans un
théâtre.
Pour les élèves d’un collège technique, rien n’est moins sûr et il a peu de
chances qu’ils entrent un jour en contact avec les arts du spectacle. En second
lieu, le groupe de travail a pensé que, si une telle expérience réussit et
convainc le groupe le moins accessible de la valeur des arts du spectacle, elle
a de bien plus grandes chances de réussir auprès des groupes plus facilement
accessibles. De plus, le groupe du travail supposait qu’a la suite des
expériences acquises auprès de groupe le moins accessible, nommé aussi les
non-participants opposants, il serait probablement plus facile de formuler ce
qui empêchait beaucoup de jeunes de participer plutôt que déduire les raisons de
non-participation des
discussions avec un groupe de jeunes attirés par les arts.
Car les non-participants sympathisants expliqueront plutôt leur
non-participation par le manque de temps tandis que les non-participants
opposants seront moins freinés par des sentiments de culpabilité et expliqueront
plus clairement pourquoi ils négligent les arts. Un quatrième argument qui
plaide pour le collège technique est que la dictature de l’emploi du temps s’y
fait moins sentir que dans les grands ensembles scolaires.
Dans le cadre d’une expérience d’envergure, il est en effet important que les
exigences de l’emploi du temps comportent quelque souplesse.
Le groupe de travail a composé un programme pour les élèves du collège agricole
de Heerhugowaard à l’aide trois critères.
Le premier était que les formes d’art sélectionnées devaient être
représentatives de la variété des activités de la province et s’adapter aux
intérêts des élèves.
La deuxième était que le degré d’abstraction des représentations devait
correspondre à celui des élèves-spectateurs.
Le troisième concernait l’expérience que les compagnies invitées à participer
devaient avoir en matière de spectacles scolaires et spécialement de collèges
techniques. Or, c’était le cas de toutes les compagnies invitées.
Elles étaient toutes prêtes, de façons différentes (avec des brochures, bandes
vidéo, des cours d’introduction et des commentaires) à rendre leurs
représentations aussi accessibles que possible. On voulait que l’introduction
des diverses formes d’art et l’orientation soient effectuées par les exécutants
en personne et les professeurs qui, pour la plupart, avaient des affinités avec
le secteur artistique en question. Sans leur soutien effectif, certaines parties
du programme n’auraient pu avoir lieu ou auraient été moins appréciées par les
élèves.
C’est que les professeurs transmettent implicitement (inconsciemment) leurs
appréciations des programmes aux élèves. C’est pourquoi l’enthousiasme des
professeurs était de la plus grande importance pour la réussite du projet.
Pendant l’expérience, on a fait plusieurs fois des enquêtes afin de recenser et
d’évaluer ce qu’avaient vécu toutes les personnes impliquées (professeurs,
élèves, enfants).
Les résultats ont été rendus publics pour commentaire.
Les activités
Si l’on voulait être polémique, on pourrait dite qu’il n’y a pas en fait d’activités
appropriées aux jeunes de 13 à 17 ans, élèves d'un collège technique. Même les
spectacles sélectionnés soigneusement pour l’enseignement technique présentent
un degré d’abstraction trop élevé et demandent un trop grande capacité de
concentration. Si ces élèves ont tant de mal à capacité de concentration. Si ces
élèves ont tant de mal à suivre des représentations scolaires adaptées, on peut
s’imaginer quels problèmes ils ont avec les activités culturelles normales. Les
organisateurs/créateurs devront donc travailler encore plus pour adapter ces
formes d’art au groupe concerné.
Les besoins
Les élèves n’ont pas seulement du mal à suivre ce genre d’activités. Ils n’en
ressentent pas non plus le besoin.
Leurs désirs, souhaits et critères et matière d’art sont entièrement
conditionnes et satisfaits par la culture de masse, et en particulier par la
télévision. Ils ressentent la distance entre la culture populaire à laquelle ils
sont confrontés quotidiennement et la haute culture qu’ils ne connaissent pas ou
à peine, comme si grande qu’une partie d’entre eux ne voulait pas ou à peine
prendre part à la culture propagée par le passeport. Ils motivent leur attitude
avec un "pour l’art il faut être cultivé" ou avec un "L'art, c'est con!" (comme l’a formulé de façon
moins diplomatique un autre élève)
Et là se trouve le grand défi lancé aux activités artistique : l’art doit
apprendre à se manifester dans la culture des jeunes sans pour cela ce renier.
L’expérience vécue
Lorsque l’expression artistique comprend de nombreux éléments de la culture de
masse, elle est plus appréciée. L’appréciation baisse dès que le nombre d’éléments
connus baisse. Les élèves sont parvenus au cours ds ans à une certaine
compétence à l’égard de la culture populaire, surtout grâce à la radio et à la
télévision. Ainsi ils ont acquis une dextérité pour décoder les informations
fournies sous forme stylisée par la culture populaire. Face au langage formel (encore
plus stylisé) de la haute culture, par contre, ils se sentent étranger et
impuissants car il leur manque le code. Là où on ne peut plus déchiffrer le
message, on n’éprouve que de l’irritation, déclarent les professionnels de l’information.
Cette irritation s’exprime en des termes comme ‘’chaotique’’, ‘’difficile’’ etc.
En effet, un tiers des élèves a qualifié les activités artistiques, présentées
lors de l’expérience comme ‘’désordonnées’’ ou ‘’incompréhensibles’’. Cependant
les commentaires intensifs et les échanges d’expériences s’avèrent une influence
positive.
La distribution.
La distribution semble de l’importance surtout pour les élèves des zones rurales
habitant en général loin d’un théâtre. De plus, les jeunes élèves sont encore
plus handicapés parce qu’ils n’ont pas de moyen de transport et sont donc
dépendants des transports en commun. Ce qui, le soir, peut donner des problèmes,
Les prix.
Les prix d’entrée ne sont pas nécessairement déterminants pour la participation
aux arts du spéciale. Le plus souvent les jeunes sont prêts à payer une petite
fortune (beaucoup plus que le prix d’entrée à un spectacle culturel) pour un
match de football, un concert de pop musique ou une soirée au disco, malgré leur
budget limité.
La promotion.
Une bonne promotion crée le climat adéquat et supprime les préjugés.
Toutefois, le problème est que les œuvres d’arts sont intraduisibles; dés qu’elles
sont transposées dans un autre média, elles changent de sens. C’est ce qui rend
la propagande de l’art si difficile
Un autre problème est que les mots ne peuvent exprimer que la ressemblance et
non l’essence : La meilleure publicité pour un ballet est la représentation-même.
Pourtant la plupart des publicités pour les arts du spectacle se font sous forme
de textes. Pour toutes ces raisons, le groupe de travail ‘’Passeport culturel
pour la jeunesse-enseignement" en est venu à la conclusion que la meilleure
publicité pour le passeport et les arts devra se faire sur vidéo adaptée à
l’horizon d’attente des jeunes.
Ces derniers ont plus un comportement de spectateur que de lecteur, et une
présentation actuelle éveillera leur intérêt, surtout si une de leurs ‘’idoles’’
se prête au jeu. Une telle bande vidéo peut de plus être distribuée dans les
écoles ou des centres de jeunes et même être adoptée aux conditions régionales.
Une campagne pour le passeport culturel pour la jeunesse serait encore plus
efficace si elle était soutenue par une émission télévisée, car les élèves
pourraient alors voir de leurs propres yeux ce que proposent le passeport et les
arts.
L’enseignement.
Le groupe de travail en est arrivé à la conclusion que les élèves de collège
techniques restent le groupe le plus inaccessible pour le passeport culturel
pour la jeunesse et pour les arts. Cela n’a pas seulement à faire avec l’élève
mais aussi avec le type d’enseignement.
Bien que l’école ait fait des concessions dans l’emploi du temps, nombre de
professeurs n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour encourager les élèves, ce qu’ils
ont reconnu
eux-mêmes. Les raisons qu’ils ont données, étaient les suivantes :
Un programme surchargé, un manque d’information et une ignorance des
possibilités, sans oublier l’image négative qu’ils se forment des élèves dans ce
domaine e l’attitude négative qu’ils se forment des élèves dans ce domaine et
l’attitude tout aussi négative qu’ils ont eux-mêmes vis à vis de l’art (ce qui
est plus inattendu). Le groupe de travail réalise que la participation
culturelle des élèves dépend en grande mesure de la formation culturelle des
professeurs (parents et ami(e)s). Il faut donc surtout se concentrer sur la
formation culturelle des professeurs.
Si ce n’est pas possible, il faut faire en sorte que les programmes et les
professeurs soient assistés d façon adéquate. Aussi met-on au premier plan l’aménagement
d’une structure de soutien adéquate, entre autres, pour la formation culturelle
des professeurs. (parallèlement à leur formation professionnelle)
Au cours du printemps ’86, après que la description de l’expérience e les
recommandations ont été publiées, le groupe de travail a formé le projet d’exposer
le rapport à divers groupes de professeurs dans les diverses régions de la
province de Hollande septentrionale et aux organisateurs artistiques. A cela il
faut ajouter les questions de savoir dans quelle mesure les problèmes et
conclusions sont récurrents et quelles sont les attentes par rapport aux
recommandations.
À la suite de ces discussions le groupe de travail fera des propositions
définitives en ce qui concerne le prochain projet, qui peut tout aussi bien être
orienté vers les élèves, les professeurs, les programmes, une structure de
soutien ou une combinaison des quatre aspects susnommés. Ensuite, le Conseil a
formulé son intention de prendre de plus en plus compte de la culture des jeunes
dans sa politique artistique car cet aspect a été jusqu’ici trop négligé.
Il faut espérer que l’action du Conseil à l’égard de la politique en faveur de
la jeunesse pour adapter ses conceptions et ses travaux à la pratique et au mode
de vie des jeunes a été rendue évidence à la lumière des deux projets esquissés
ci-dessus.
Peut-être qu’ainsi on pourra éviter le dilemme de Kandinsky qui consistait en
ces mots :
« A présent, il est plus que jamais impossible de construire une théorie
absolument complète ».
Jan A.M. van Hensbergen
- Avant – propos
La Hollande septentrionale à ses intentions pour la jeunesse.
- Le Conseil pour la politique en faveur de la
jeunesse
- La Politique :
3.1 la Commune
3.2 la Province,
3.3 l’Etat,
- Deux Projets :
4.1 La politique en faveur de la jeunesse
4.2 La politique artistique & la jeunesse
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